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Peut-être que les pierres s’en souviendront

  • Mathilde Segonds ©Frederique Vivet
(titre provisoire)

MATHILDE SEGONDS

C’est un paysage criblé de trous, de gouffres, de lapiaz, de scialets, de grottes... Un paysage où il est simple de se perdre, ou de se cacher. On y décompte de nombreuses disparitions inexpliquées, des cachettes pendant la guerre, des accidents dans le paysage... Ce territoire garde souvent des zones secrètes, même pour celles et ceux qui y habitent, ils ne cessent de redécouvrir leurs lieux sous de nouveaux angles.

            C'est l’histoire d’un crash d’avion il y a des dizaines d’années, de passagers jamais retrouvés, en parallèle de la disparition d’une institutrice qui traversait un col. Deux femmes sont envoyées pour enquêter sur les sols du Massif. Depuis quelques temps, les habitants y remarquent des phénomènes inexpliqués. On entend des voix, des chants, venus des creux du paysage. A qui appartiennent-elles ? Les pierres soudain semblent parler, la montagne et la forêt s’agitent. Les rumeurs du chœur des habitants se gonflent et se dégonflent. On commence à évoquer une société qui vivrait dans les trous du Massif, une vie du fond des gouffres.

Après ses études d’art à l’ESAD de Saint-Etienne, à l’Université de Brighton en Master Performance and Visual Practices et Master Creative Writing, Mathilde Segonds a poursuivi son parcours au sein du département d’Écriture dramatique de l’ENSATT. Elle développe et approfondit un travail qui s’articule entre les arts visuels, la danse et l’écriture. Elle a eu l’occasion de prendre part à différentes expositions et événements sous ce statut d’artiste-autrice (Cabinet du livre d’artiste à Rennes, Cité du Design à Saint-Etienne, Onca Gallery à Brighton, Maison des écritures Lombez, Théâtre des Marronniers, Centre international de poésie Marseille…). En 2019 elle rejoint Anima Fact, compagnie de butô, d’abord comme dramaturge et comme danseuse. Mathilde Segonds s’intéresse à développer un art pluridisciplinaire et multiforme. Elle n’a pas de sujet de prédilection mais les thématiques de l’enquête, de la disparition, de la mort et une archéologie de l’ordinaire reviennent régulièrement dans son travail textuel et plastique.

Avec le soutien de la Chartreuse-CNES